Le Pérou se soulève : colère populaire et corruption généralisée plongent le pays dans le chaos

La crise au Pérou atteint un point de non-retour. Le peuple descend dans la rue après la chute de la présidente Dina Boluarte, accusée de corruption et de violences d’État. Derrière cette explosion sociale, c’est tout un pays miné par quarante ans de corruption, de pauvreté et d’injustice qui réclame justice et dignité.

Un pays à bout de souffle : le peuple se soulève

Les images venues de Lima et d’autres régions du pays sont saisissantes : manifestations massives, affrontements violents, incendies.
Le peuple péruvien exprime sa colère contre un gouvernement jugé illégitime. La destitution forcée du président précédent n’a rien arrangé : le pays est en feu.

Selon la transcription, les protestations ont déjà fait des dizaines de blessés et au moins un mort, tué par balle. Un policier serait impliqué, déclenchant une enquête, mais la colère populaire ne faiblit pas.
Les revendications sont claires : fin de la corruption, plus de justice, amélioration du pouvoir d’achat.
Pour les Péruviens, trop, c’est trop.

La corruption : une tradition politique devenue système de gouvernance

Le Pérou vit une situation que peu de nations connaissent : dix présidents successifs accusés ou condamnés pour corruption depuis les années 1980.
Une succession effrayante :

• Alan García Pérez, accusé de corruption, s’est suicidé.
• Alberto Fujimori, condamné, purge une peine de prison.
• Alejandro Toledo, Pedro Pablo Kuczynski, Martín Vizcarra, Pedro Castillo, et enfin Dina Boluarte… tous ont fini accusés, incarcérés ou destitués.

La dernière affaire en date, le “Rolex Gate”, a révélé un luxe indécent : montres, bijoux et objets de valeur non déclarés retrouvés chez Dina Boluarte.
Pour le peuple, cette découverte symbolise le mépris des dirigeants envers les citoyens.
Et pourtant, malgré ces scandales, un nouveau président, José Geri, déjà visé par plusieurs affaires, a été nommé.
Résultat : zéro confiance, zéro espoir.

Une corruption qui gangrène jusqu’à la police

Dans ce pays où tout semble acheté ou vendu, la corruption s’étend jusqu’aux forces de l’ordre.
Selon le témoignage cité, des policiers exigent de l’argent aux commerçants en échange de “protection”.
C’est une véritable mafia d’État, où le badge de police remplace le masque du bandit.
Les citoyens n’ont plus confiance dans la police, ni dans la justice.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en seulement deux ans, plus de 5 000 Péruviens ont été tués dans des règlements de comptes ou des agressions liées à la criminalité et à la corruption.
Et face à cette insécurité, les dirigeants se contentent de réprimer ceux qui protestent.

Pauvreté, précarité et inégalités : les autres plaies du Pérou

La crise politique ne fait qu’aggraver une situation économique dramatique.
Le coût de la vie à Lima est environ 50 % inférieur à celui de la France, mais un tiers de la population survit avec moins de 88 euros par mois.
Près de 73 % des travailleurs sont employés dans le secteur informel, sans contrat ni protection sociale.

Le gouvernement a récemment imposé une loi obligeant les citoyens à cotiser à un système de retraite privé, une décision jugée injuste dans un pays où la majorité vit au jour le jour.
Cette mesure a été l’étincelle de trop.

Le système de santé, lui, illustre parfaitement les inégalités :

• Le privé fonctionne bien, mais n’est accessible qu’aux plus riches.
• Le public s’effondre : des opérations reportées pendant un an, un seul scanner pour tout un hôpital, des zones entières sans médecins.

Comme le dit le narrateur, “80 % de corruption, 20 % de Pérou” : une image ironique, mais tristement exacte.

Une explosion sociale inévitable

Le ras-le-bol est total. Les Péruviens descendent dans la rue pour réclamer un pays plus juste, mais se heurtent à une répression brutale.
Les forces de l’ordre, débordées, ne contrôlent plus rien.
Le chaos s’installe, la peur aussi.

Malgré la nomination d’un nouveau président, la méfiance est totale.
Les citoyens dénoncent un système où chaque dirigeant semble pire que le précédent.
Leurs slogans résonnent comme un cri :

“Ils ont changé la saleté contre la bave.”

Un avertissement universel : et si demain, c’était la France ?

La vidéo se termine sur une réflexion troublante : le narrateur met en garde les Français.
Selon lui, les mêmes mécanismes de corruption, de manipulation et de colère pourraient se reproduire ailleurs.

“Et pourquoi pas la France ?”

Il estime que le peuple français, réputé pour son esprit de révolte, pourrait aller “plus loin que les autres” si une telle crise éclatait.
Ce parallèle, provocateur mais lucide, invite à réfléchir sur la fragilité de toute démocratie.

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Le soulèvement du Pérou n’est pas seulement une révolte politique : c’est le cri d’un peuple abandonné.
Corruption endémique, pauvreté extrême, services publics défaillants…
Les Péruviens ne demandent pas le luxe, mais la justice, la dignité et la vérité.

Cette crise, qui secoue aujourd’hui Lima, résonne bien au-delà de l’Amérique latine.
Car un pays où le mensonge devient institutionnel ne peut que s’effondrer sur lui-même.