Pourquoi la morale féminine « soft » détruit-elle la société moderne ?
Les valeurs féminines dominent-elles notre société moderne ? Analyse de la morale matriarcale et ses impacts sur l'Occident du XXIe siècle
Un « matriarcat soft » : qu’est-ce que c’est ?
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’idée d’un matriarcat soft ne signifie pas que les femmes détiennent le pouvoir politique ou économique dans la société. En fait, la majorité des dirigeants et des personnes les plus riches dans le monde sont encore des hommes. Cependant, le concept de matriarcat soft se réfère à l’influence prédominante des valeurs féminines dans la culture, les politiques publiques, et même les relations interpersonnelles.
Dans un matriarcat soft, les valeurs comme l’empathie, la bienveillance, et la réduction de la souffrance sont prioritaires. Par exemple, les débats publics sont souvent dominés par des questions de justice sociale, d’égalité des droits et de protection des minorités, toutes des préoccupations typiquement associées aux valeurs féminines.
Les fondements moraux selon Jonathan Haidt
Pour mieux comprendre cette dynamique, il est essentiel de se référer aux travaux de Jonathan Haidt, qui a identifié cinq fondements moraux universels :
- Care/Harm (Soin/Préjudice) : C’est notre sensibilité à la souffrance des autres, qui se traduit par des vertus comme la gentillesse et l’empathie. Ce fondement est particulièrement fort chez les femmes et dans les milieux politiques de gauche.
- Justice/Réciprocité : Cette valeur est liée à l’idée de traiter les autres comme nous aimerions être traités. Elle est centrale dans les discussions sur l’équité et les droits humains.
- Loyauté : La fidélité à un groupe ou une tribu, que ce soit une nation, une équipe ou une famille, est ici primordiale. Ce fondement est plus valorisé dans les milieux politiques de droite.
- Autorité/Hiérarchie : C’est le respect de l’ordre établi et des rôles sociaux. Ce fondement soutient des structures comme l’armée ou les entreprises hiérarchisées.
- Pureté/Sacralité : Cette valeur se manifeste par le souci de la propreté, tant physique que morale. Elle est souvent associée à des pratiques religieuses ou à des idéaux de vie saine.
L’impact de la domination des valeurs féminines
Aujourd’hui, les fondements moraux du care/harm et de la justice sont surreprésentés dans la société occidentale. Cette évolution a conduit à une culture où la compassion est devenue une norme envahissante, reléguant au second plan les autres valeurs comme la loyauté, l’autorité et la pureté.
Par exemple, dans le monde de l’entreprise, les départements de Ressources Humaines sont souvent au centre des décisions, avec un focus sur la diversité, l’inclusion et le bien-être des employés, parfois au détriment de l’efficacité et de la productivité. Un cas emblématique est celui de James Damore, un ingénieur de Google licencié pour avoir exprimé des opinions divergentes sur les différences entre les sexes, suscitant une réaction de protection exacerbée chez ses collègues.
De plus, la prédominance de la compassion influence aussi la justice et la politique. Les criminels sont parfois traités avec une indulgence excessive, tandis que la discipline et l’autorité sont perçues comme archaïques. Cette inversion des valeurs traditionnelles conduit à une société où la prise de risque est minimisée, où les normes sont strictement régulées, et où la conformité sociale est valorisée.
Une société « maternelle » et ses dérives
L’un des aspects les plus préoccupants de ce matriarcat soft est la manière dont il traite les enjeux globaux. Par exemple, au nom de la compassion, la France et d’autres pays européens ont accueilli des femmes qui avaient rejoint des groupes extrémistes comme l’État islamique, malgré les risques potentiels pour la sécurité nationale.
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Enfin, cette domination de la morale féminine a également des implications sur la séduction et les relations interpersonnelles. Le flirt et la conquête, autrefois jeux de risque et de passion, deviennent aujourd’hui des terrains minés où chaque geste doit être calculé pour éviter toute accusation d’inconduite.
Conclusion : Un équilibre à retrouver
Le matriarcat soft qui caractérise la société actuelle n’est pas sans avantages. La compassion et l’empathie sont des valeurs essentielles qui enrichissent la vie sociale. Cependant, leur domination sans partage peut mener à des dérives où l’autorité, la loyauté et la prise de risque sont marginalisées.
Il est crucial de retrouver un équilibre moral, où les valeurs masculines et féminines coexistent et se complètent, permettant ainsi de construire une société plus juste, plus équilibrée et capable de relever les défis du XXIe siècle sans sacrifier la force et la résilience qui ont permis à nos ancêtres de prospérer.
