Pourquoi les Libanais Privilégient-ils de Moins en Moins les Africains dans leurs Business ?
Découvrez les raisons derrière les choix de gestion des Libanais dans les affaires en Afrique et pourquoi ils préfèrent souvent collaborer entre eux.
Une Vision de l’Histoire : Pourquoi ce Choix ?
Le lien étroit entre les Libanais et leurs communautés d’affaires s’explique en grande partie par des histoires personnelles et des traditions d’entrepreneuriat transmises au fil des générations. Philippe Simo, entrepreneur bien connu en Côte d’Ivoire, nous partage ses échanges avec un Libanais expérimenté qui a abordé ce sujet sensible. À travers ses explications, il est évident que la préférence des Libanais pour collaborer entre eux ne se résume pas à un simple racisme ou une aversion envers les Africains.
Une Histoire de Confiance : Les Leçons du Passé
Le Libanais que Philippe Simo rencontre lui révèle une réalité qui va au-delà des idées reçues : lorsqu’il travaille avec des personnes extérieures à sa communauté, il se sent souvent trahi ou arnaqué. Cette tendance n’est pas spécifique à la Côte d’Ivoire, mais se retrouve dans de nombreux autres pays africains où des partenariats avec des Africains ont souvent abouti à des situations de vol ou de malversation. Ce n’est pas un rejet des Africains en tant qu’individus, mais plutôt une réaction logique face à des expériences répétées d’escroquerie, explique cet homme d’affaires libanais.
Les Arnaques : Une Réalité dans le Business
Les arnaques ont été un facteur déterminant dans la décision de plusieurs Libanais de travailler principalement avec d’autres Libanais. Selon cet entrepreneur, les cas de vol ont été si fréquents qu’il a fini par accepter l’idée que seul un Libanais pouvait gérer son business de manière fiable. Il précise que le risque de vol, bien que présent dans toutes les communautés, est d’autant plus risqué dans un environnement où les relations interpersonnelles sont cruciales pour la pérennité des affaires.
Les Conséquences d’une Confiance Mal Placée
Le Libanais interviewé raconte que malgré ses efforts pour sortir des circuits fermés et encourager la collaboration avec des Africains, la plupart de ses expériences ont échoué en raison de comportements malhonnêtes. Ce n’est donc pas un phénomène de communautarisme ou de racisme, mais plutôt une forme de protection contre des risques professionnels majeurs. La crainte d’être « grillé » ou « blacklisté » dans une communauté d’affaires fermée joue un rôle central. En d’autres termes, la pression sociale et la réputation au sein de la communauté libanaise fonctionnent comme des garde-fous contre les comportements malhonnêtes.
Une Collaboration Cachée mais Présente
Cependant, ce phénomène n’est pas tout noir ou tout blanc. Il existe bel et bien des collaborations discrètes entre Libanais et Africains. Par exemple, les Libanais collaborent souvent avec des Ivoiriens, mais ces accords restent parfois invisibles aux yeux du public. Les Ivoiriens impliqués sont souvent des hauts responsables ou des personnalités publiques qui préfèrent laisser la gestion quotidienne à un partenaire libanais, tout en gardant une certaine distance vis-à-vis du business. Ces collaborations, bien que moins visibles, existent et témoignent de la complexité des relations économiques entre les deux communautés.
Leçon à Retenir pour l’Entrepreneuriat
Cette dynamique soulève une question cruciale pour les entrepreneurs africains : comment instaurer un climat de confiance durable dans les affaires ? Il ne s’agit pas seulement de compétence, mais aussi de valeurs humaines, notamment l’honnêteté. Philippe Simo insiste sur le fait qu’un entrepreneur honnête et compétent est une denrée rare en Afrique, ce qui complique encore la gestion d’un business sur le continent. Les Libanais, de par leur petite communauté, ont appris à s’entraider pour se protéger mutuellement des mauvaises expériences. Une leçon que les entrepreneurs africains pourraient tirer pour améliorer la qualité des collaborations intercommunautaires.
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Conclusion : Vers une Nouvelle Approche des Collaborations ?
Les Libanais, par leur expérience, ont réussi à tordre les règles du jeu pour sécuriser leurs affaires. Ils privilégient les relations à long terme basées sur des garanties sociales et communautaires, plutôt que sur une simple confiance individuelle. Les Africains, pour leur part, doivent peut-être réévaluer leurs pratiques commerciales pour instaurer un climat de transparence et de confiance. En intégrant les valeurs d’honnêteté et de compétence, les relations commerciales pourraient évoluer pour donner naissance à des partenariats plus solides et durables.
