Maudin Malin

Julien Rochedy face aux féministes : une critique du féminisme moderne à l’épreuve de la nature humaine

Entre biologie, psychologie évolutionniste et sociologie, l'auteur propose une remise en question radicale du discours féministe contemporain

L’ancien membre des Femen, Marguerite Stern, a surpris plus d’un en se rapprochant des idées de Julien Rochedy. Déçue par le féminisme contemporain qu’elle juge trop influencé par les théories du genre et les revendications trans, elle se tourne vers un « fémélisme » plus enraciné dans la défense de la femme biologique. En lisant L’Amour et la Guerre, elle découvre un discours qu’elle trouve étonnamment proche du sien.

Psychologie évolutionniste vs construction sociale

Julien Rochedy et ses soutiens critiquent vigoureusement l’idée dominante selon laquelle toutes les différences entre hommes et femmes seraient le fruit d’une construction sociale. Ils invoquent des travaux de sociobiologie, initiés par Edward Wilson, et développés en psychologie évolutionniste, pour rappeler que la nature humaine est en grande partie modelée par la sélection naturelle.

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Des études comme celle de Richard Lippa (2010) montrent que, dans 53 pays, les hommes et les femmes manifestent systématiquement des tendances psychologiques distinctes, peu importe la culture. Ces résultats battent en brèche les thèses du pur constructivisme social.

Le rejet de la nature, nouveau dogme ?

Selon Rochedy, notre société postmoderne ultra-individualiste rejette tout ce qui pourrait limiter la liberté de l’individu, y compris les lois biologiques. Ce rejet se traduit par une glorification de la société comme seul cadre explicatif des comportements humains. La nature, comme Dieu hier, est écartée comme entrave à l’émancipation.

Le patriarcat : fruit de la nature ou oppression historique ?

Le concept de patriarcat est au centre de la critique féministe. Mais Rochedy rétorque que son origine est mal comprise. Selon lui, cette organisation sociale est une réponse adaptative à un monde ancien dangereux où les femmes ont consciemment choisi des structures protectrices. Il propose une expérience de pensée : placer une féministe moderne dans une société préhistorique. Face à la nécessité de survie, elle ferait les mêmes choix que ses ancêtres.

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Le pouvoir, la virilité et la violence

Pour Rochedy, la virilité est liée à la capacité à exercer le pouvoir par la force, dans la lignée du bellatores médiéval. Ce modèle guerrier, affirme-t-il, a fondé les premières hiérarchies humaines. Si les femmes ont rarement exercé ce type de pouvoir, c’est, selon lui, pour des raisons naturelles. Mais cela n’empêche pas l’existence de femmes influentes dans l’Histoire, que Rochedy s’emploie à remettre en lumière.

L’obsession des tribus matriarcales : un mythe ?

Le fantasme d’une époque matriarcale égalitaire est, selon lui, une chimère. Les sociétés dites matriarcales sont souvent restées primitives. L’anthropologue Margaret Mead, qui décrivait les Samoans comme pacifiques, s’est vue contredite par des enquêtes ultérieures montrant une culture très conservatrice et dure envers les femmes.

Plasticité cérébrale et différences biologiques

Les féministes invoquent la plasticité cérébrale pour défendre l’idée que tout comportement peut être modifié par l’environnement. Mais Rochedy répond que cette plasticité elle-même est le fruit de l’évolution. De nombreuses différences observables entre filles et garçons (empathie, jeu, maturation, réaction au danger) s’expliquent davantage par la biologie que par l’éducation.

La masculinité toxique : un concept dénoncé

Julien Rochedy critique le concept de « masculinité toxique » qu’il juge réducteur et déconnecté de la réalité historique. Pour lui, la virilité n’est pas une brutalité à déconstruire, mais un surmoi qui canalise les instincts. Il plaide pour une vision nuancée, où les femmes, en éduquant leurs fils et en choisissant leurs partenaires, jouent un rôle actif dans la définition des codes masculins.

Une féminité civilisatrice ?

Dans une réinterprétation audacieuse du récit biblique, Rochedy présente Ève comme la véritable initiatrice de la civilisation. La chute serait en réalité l’accès à la connaissance, à l’ordre, au progrès. Un hommage à la féminité comme force motrice de l’humanité.

A lire: Le Féminisme et la Mixité : Une Réflexion sur l’Invasion des Espaces Féminins par des Hommes

En définitive, Rochedy et ses collaborateurs ne dénoncent pas la culture, mais sa surinterprétation. Ils plaident pour une approche intégrant la nature humaine dans l’analyse des relations entre les sexes. L’objectif : retrouver un équilibre entre différence biologique et justice sociale, loin des dogmes extrêmes.

Junelle Belvanie

Salut! Je suis Junelle Belvanie. Je partage à travers mes articles, des réflexions, des conseils et des idées sur des sujets variés. Rejoignez moi pour découvrir des contenus inspirants et enrichissants.

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