Le secret de la réussite des Juifs : un modèle économique à adopter en Afrique ?
Découvrez comment la collaboration et l'esprit communautaire des Juifs peuvent inspirer un changement économique majeur en Afrique.
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ToggleLe modèle économique des Juifs : la force de la collaboration
Dans un podcast récemment suivi par Philippe Simo, un rabbin juif a expliqué un principe fondamental qui guide le succès économique de la communauté juive. Ce principe repose sur l’idée que, lorsqu’une personne gagne de l’argent, l’objectif est d’aider les autres à en gagner également. Cela contraste avec une vision plus individualiste qui prévaut parfois dans d’autres cultures, notamment en Afrique, où l’argent circule souvent dans un cercle restreint avant de sortir de la communauté.
Pourquoi l’argent circule différemment dans la communauté juive ?
L’une des particularités du modèle économique juif est que, lorsque quelqu’un dans la communauté réussit, il cherche à s’assurer que d’autres réussissent également. Cela peut sembler simple, mais cela repose sur une logique bien précise : au lieu de chercher à faire concurrence à quelqu’un qui réussit, l’objectif est de comprendre comment compléter son travail et créer une chaîne de valeur où chacun peut contribuer.
Prenons l’exemple d’un restaurateur juif : il pourrait chercher à acheter des légumes, du vin ou du poisson auprès d’autres membres de la communauté. De même, un fournisseur de poisson pourrait s’approvisionner en bateaux auprès d’un autre juif. Ce modèle crée une véritable dynamique de coopération où chacun aide l’autre à prospérer. Un processus économique circulaire qui maximise les bénéfices collectifs et la prospérité communautaire.
La concurrence : un frein à la prospérité en Afrique ?
L’exemple donné dans la vidéo met en lumière un problème que l’on retrouve fréquemment en Afrique. Lorsqu’un individu lance une entreprise et réussit, la tendance est souvent de chercher à reproduire ce modèle plutôt que de trouver des moyens de collaborer. Ce phénomène peut créer une concurrence déloyale et une division des ressources, réduisant ainsi les opportunités pour tout le monde.
Au lieu de se demander « comment puis-je compléter l’offre de mon voisin ? », l’instinct est souvent « comment puis-je faire mieux que lui ? ». Cela entraîne une fragmentation du marché et empêche la création d’un écosystème prospère et interconnecté, comme c’est le cas dans les communautés juives.
La solution : la collaboration pour le développement économique de l’Afrique
Philippe Simo propose une autre approche, inspirée par le modèle juif. En travaillant sur des projets agricoles en Afrique, notamment avec Bertin Chontor dans le secteur du manioc, il encourage une collaboration active entre différents acteurs. Par exemple, plutôt que de chercher à concurrencer une ferme déjà existante, un entrepreneur pourrait créer une unité de transformation à proximité, en utilisant les produits locaux.
Ce modèle de collaboration permet de répondre à une demande qui dépasse les capacités d’une seule entreprise, tout en assurant un revenu pour tous les participants. En adoptant cette approche, il devient possible de créer des pôles économiques autour de projets agricoles ou industriels, où les entreprises peuvent s’entraider, échanger des ressources et se soutenir mutuellement.
Créer des opportunités concrètes en Afrique
Philippe Simo insiste sur l’importance de changer de mentalité pour encourager la création de communautés d’affaires solidaires. Il évoque ainsi l’événement « Back to Africa », un rassemblement destiné à créer des ponts entre les entrepreneurs d’Afrique et ceux de la diaspora. Cet événement vise à proposer des solutions concrètes pour faire du business en Afrique, tout en restant en Occident, et de favoriser des partenariats qui renforceront les économies locales.
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Conclusion : Un modèle inspirant pour l’Afrique
Le secret de la réussite des Juifs dans les affaires réside dans leur capacité à créer des réseaux de collaboration et à maximiser la circulation des ressources au sein de leur communauté. Si l’Afrique adopte ce modèle, cela pourrait entraîner une véritable révolution économique, permettant à de nombreuses personnes de prospérer ensemble plutôt que de se faire concurrence. Le futur de l’économie africaine pourrait reposer sur cette idée simple mais puissante : réussir ensemble pour prospérer ensemble.