Les Noirs américains et la surprenante influence de la culture Redneck : que révèle vraiment Thomas Sowell ?
Découvrez comment l’héritage des Blancs pauvres du Sud a façonné une partie de la communauté afro-américaine bien au-delà de la période de l’esclavage

Aux origines de la culture Redneck
Lorsqu’on évoque les populations rurales du Sud des États-Unis, on pense souvent aux “rednecks” ou “crackers”. Historiquement, ces Blancs pauvres vivaient dans des zones reculées et avaient émigré principalement de régions difficiles d’Écosse, d’Irlande et du nord de l’Angleterre.
- Une société violente et rudimentaire : La misère généralisée, les affrontements constants et l’absence d’infrastructures stables ont forgé une mentalité de survie et de violence normalisée. La moindre provocation pouvait se solder par un duel sanglant ou un règlement de comptes collectif.
- Un rapport distant à l’éducation et au travail : Les observateurs de l’époque notaient que nombre de rednecks refusaient des emplois jugés trop pénibles et s’en remettaient souvent aux femmes et aux enfants pour les tâches domestiques. Cette culture valorisait l’instant présent plutôt que le long terme.
De la Grande-Bretagne… au Sud des États-Unis
En s’installant dans de vastes territoires agricoles américains, ces Blancs appauvris ont emporté leurs pratiques culturelles. Cela explique en partie pourquoi le Sud des États-Unis, bien que riche en ressources naturelles, a longtemps pris du retard sur les États du Nord, tant sur le plan économique que dans le domaine éducatif.
1. Héritage commun : quand Blancs et Noirs partagent la même culture
Selon Thomas Sowell, la culture Redneck ne s’est pas cantonnée aux seuls descendants d’Écossais ou d’Irlandais. Au fil du temps, une partie des esclaves affranchis et de leurs descendants aurait adopté les us et coutumes de cette société sudiste.
- Violence et fierté exacerbée : Le taux de criminalité élevé et la propension à régler les conflits par la force caractérisent aussi bien certains groupes blancs du Sud que de nombreux quartiers noirs urbains.
- Manque de vision à long terme : Au même titre que les rednecks, certaines familles noires ont développé une culture privilégiant la gratification immédiate plutôt que l’effort soutenu et les stratégies de progression sociale.
Un reflet dans la langue et la religion
Le « Black English », souvent associé à une racine strictement africaine, présenterait en fait des similarités frappantes avec les dialectes britanniques anciens. De même, des cérémonies religieuses au style théâtral et émotionnel s’observent tant chez des congrégations blanches du Sud que dans certaines églises afro-américaines.
2. Le rôle complexe de l’esclavage et de la ségrégation
Bien sûr, la période de l’esclavage et les politiques de ségrégation ont eu un impact considérable sur la communauté afro-américaine. Toutefois, Thomas Sowell insiste sur l’idée que ces facteurs ne suffisent pas à expliquer tous les comportements et toutes les difficultés rencontrées par les Noirs américains.
- Une culture antérieure à l’arrivée des esclaves : Les mœurs violentes et l’approche laxiste du travail existaient déjà chez les crackers avant même la traite négrière. Les Noirs, souvent contraints d’adopter la culture dominante locale, se sont imprégnés de ces habitudes.
- Des progrès freinés par les migrations internes : Au début du XXe siècle, de nombreux Noirs du Sud sont montés vers les villes industrielles du Nord. Le choc culturel entre ces migrants “Redneck” et les Noirs déjà installés (plus instruits) a parfois réactivé la méfiance raciale et nourri la ségrégation.
Quand l’État providence et les idéologies s’en mêlent
D’après l’auteur, l’émergence de programmes d’aide sociale mal calibrés a renforcé la dépendance de certaines familles et a perpétué des comportements considérés comme “irresponsables”. De surcroît, certains courants politiques libéraux auraient encouragé l’auto-victimisation en expliquant chaque problème social par un “racisme systémique”, négligeant la dimension culturelle propre à la culture Redneck.
3. Exemples concrets : de la scolarité au rap
Scolarité et réussite
Les statistiques montrent que, dans de nombreuses villes du Nord, des élèves noirs obtiennent de meilleurs résultats que la moyenne nationale. À l’inverse, dans certaines régions du Sud, la performance scolaire afro-américaine reste inférieure. Ceci suggère, selon Thomas Sowell, que les différences ne sont pas strictement raciales mais avant tout culturelles, liées à la valorisation (ou non) de l’éducation.
Gangsta rap : une glorification de la violence ?
La popularité de certains genres musicaux, comme le gangsta rap, met souvent en avant la violence, l’exhibition et un rejet des normes. Des messages qui perpétueraient, selon Sowell, la fameuse “fierté mal placée” héritée des rednecks. Les médias et certains intellectuels libéraux encourageraient parfois cette tendance en glorifiant des figures issues de milieux violents, plutôt que de soutenir des modèles de réussite scolaire et professionnelle.
4. Comment sortir du cercle vicieux ?
Thomas Sowell préconise une rupture franche avec cette culture Redneck héritée du Sud. Dans l’histoire, les Noirs qui ont bénéficié d’une éducation solide, souvent dispensée par des enseignants venus des États du Nord, se sont élevés socialement et ont démenti l’idée selon laquelle la couleur de peau serait un frein insurmontable.
- Valoriser l’excellence : Soutenir les élèves noirs qui réussissent, au lieu de les accuser de “trahir leur identité” en se conformant à des standards jugés “trop blancs”.
- Repousser la glorification des comportements à risque : La mise en avant de figures violentes ou hyper-matérialistes dans la culture populaire afro-américaine ne fait qu’alimenter des stéréotypes et des conduites nuisibles.
Le piège de l’auto-victimisation
En minimisant la responsabilité individuelle au profit d’une explication systématiquement raciale, certaines politiques ou célébrités bloquent l’évolution des Noirs américains. Loin de nier l’impact historique de l’esclavage ou du racisme, Sowell souligne plutôt la nécessité de combattre des habitudes culturelles dommageables, quel que soit le groupe ethnique concerné.
La culture Redneck, un héritage transgénérationnel
Les propos de Thomas Sowell bousculent une vision trop souvent simpliste de la situation des Noirs américains. Plutôt que de tout expliquer par la traite négrière et la discrimination raciale, il met en lumière l’impact durable d’une culture Redneck transmise de génération en génération, aussi bien aux Blancs qu’aux Noirs du Sud.
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Si l’histoire de l’esclavage et la ségrégation sont indéniablement des facteurs d’injustice, les exemples de réussite dans diverses communautés montrent qu’il existe aussi une part de responsabilité culturelle. Dépasser ces schémas ancrés depuis des siècles pourrait alors permettre aux nouvelles générations de s’affranchir de clichés et de retrouver un véritable élan d’émancipation. Il ne s’agit pas de renier toute identité afro-américaine, mais de prendre conscience qu’une partie de ce qui est souvent étiqueté “culture noire” vient en réalité de racines bien moins africaines qu’on ne le croit.