L’Afrique, une victime innocente du réchauffement climatique
En 2002, l’ancien président français Jacques Chirac déclarait : « Notre maison brûle et nous regardons ailleurs ». Aujourd’hui, cette phrase pourrait être reformulée en disant : « Notre maison est cendrée, et c’est l’Afrique qui paye les dégâts ». L’Afrique, pourtant peu polluante, utilise déjà jusqu’à 9% de son budget pour lutter contre les effets du réchauffement climatique.
Les grandes puissances ont causé une majorité des émissions mondiales, mais ce sont les pays africains qui se retrouvent à payer l’addition. C’est comparable à une situation où quelqu’un commande un festin au restaurant et, au moment de l’addition, fait payer la personne qui n’a pas participé au repas. Cette injustice est flagrante.
Les conséquences désastreuses pour l’Afrique
Les impacts du réchauffement climatique en Afrique sont dramatiques. Le continent fait face à des sécheresses extrêmes, des inondations, des températures croissantes et une réduction significative des ressources en eau. Les précipitations ont chuté de 20% dans des pays comme l’Algérie, la Tunisie et le Maroc entre 1960 et 2018, et le niveau des barrages est passé de 60% à moins de 30% en l’espace de seulement quatre ans.
En Afrique de l’Ouest, des régions comme le Sénégal et le Nigeria pourraient devenir inhabitables d’ici quelques décennies à cause de l’augmentation des températures et du nombre de jours de chaleur. Par ailleurs, la montée du niveau de la mer menace des pays côtiers comme l’Égypte, le Mozambique et le Nigeria, qui risquent de subir des inondations dévastatrices.
L’hypocrisie des grandes puissances
Alors que l’Afrique subit les conséquences du réchauffement climatique, les grandes puissances restent étonnamment inactives. Bien que la COP27 ait créé un fonds spécial pour indemniser les pays les plus touchés, ce fonds reste largement sous-financé. À la fin de la COP28, seulement 800 millions d’euros avaient été promis, alors que l’Afrique subsaharienne aura besoin de 30 à 50 milliards de dollars par an pour s’adapter au climat dans la prochaine décennie. En comparaison, c’est comme si l’on offrait un bon d’achat de 5 € chez IKEA à une personne dont la maison a été détruite.
Un appel à la justice climatique
Les pays africains ne devraient pas être laissés seuls face à cette crise. Les grandes puissances, responsables historiques des émissions de CO2, doivent indemniser les pays les plus affectés, notamment en Afrique. Cela inclut non seulement une compensation financière adéquate, mais aussi une réelle action climatique pour réduire les émissions à l’échelle mondiale.
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L’Afrique se trouve dans une situation injuste, portant le fardeau du réchauffement climatique causé principalement par des pays plus riches et plus polluants. Il est impératif que ces grandes puissances prennent leurs responsabilités et commencent à financer l’adaptation de l’Afrique aux nouvelles réalités climatiques. La planète entière est menacée, mais ce sont les plus vulnérables qui souffrent le plus. L’heure est venue pour une vraie justice climatique.