1. Les propos d’Emmanuel Macron sur les bases militaires
Lors d’une récente déclaration, Emmanuel Macron a affirmé que le retrait des bases militaires françaises en Afrique résultait de négociations avec les pays concernés. Il a notamment évoqué une relation révisée entre la France et le continent africain, ajoutant :
« Nous avons choisi de bouger parce qu’il fallait bouger. »
Le président français a également fait référence à un supposé manque de reconnaissance pour l’intervention française contre le terrorisme, qualifiant l’ingratitude de « maladie non transmissible à l’homme ».
2. La réponse cinglante d’Ousmane Sonko
Ousmane Sonko n’a pas tardé à réagir par un communiqué, démentant catégoriquement toute concertation avec la France concernant le retrait des bases militaires. Il a déclaré :
« Cette affirmation est totalement erronée. Aucune discussion ou négociation n’a eu lieu. La décision du Sénégal découle de sa seule volonté en tant que pays libre, indépendant et souverain. »
Sonko a également dénoncé le mépris latent des propos de Macron, notamment sur la prétendue priorité donnée aux pays africains dans l’annonce du retrait.
3. Une critique de l’histoire coloniale française
Dans son communiqué, Sonko a rappelé le rôle crucial des soldats africains pendant la Seconde Guerre mondiale, déclarant que sans leur mobilisation, la France ne serait peut-être pas un pays souverain aujourd’hui. Cette réplique appuie la volonté du Sénégal de réécrire les rapports de force historiques, souvent déséquilibrés en faveur de la France.
De plus, Sonko a souligné l’incapacité de la France à garantir la stabilité en Afrique, citant des exemples tels que la Libye, où l’intervention française a aggravé les tensions régionales.
4. Un tournant pour la souveraineté africaine
Le Sénégal, aux côtés du Tchad et de la Côte d’Ivoire, a pris des décisions importantes concernant le départ des bases militaires françaises. Cette dynamique reflète un changement radical dans les relations franco-africaines, où les pays du continent revendiquent leur autonomie sur les questions stratégiques et sécuritaires.
Les récentes déclarations de Sonko et d’autres dirigeants africains mettent en lumière une volonté croissante de rompre avec le passé et de reconstruire des relations plus équilibrées avec leurs anciens colonisateurs.
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La confrontation entre Emmanuel Macron et Ousmane Sonko illustre un moment charnière dans les relations franco-africaines. Alors que la France cherche à maintenir une influence en Afrique, les pays du continent, comme le Sénégal, réaffirment leur souveraineté. Cette réorientation marque une étape cruciale dans la quête d’autodétermination des nations africaines, ouvrant la voie à de nouvelles dynamiques internationales.