Islamisme en Europe : Comment les Frères Musulmans ont infiltré les institutions occidentales
Une enquête choc dévoile les rouages d’une stratégie d’islamisation progressive Résumé introductif

La distinction entre islam et islamisme est souvent présentée comme évidente : le premier serait une religion, le second une déviation politique et radicale. Pourtant, cette frontière est de plus en plus floue. De nombreux chercheurs comme Gilles Kepel parlent de « djihadisme d’atmosphère », une imprégnation diffuse et silencieuse de la société par des idées islamistes.
Et au cœur de cette stratégie, on retrouve les Frères musulmans, un mouvement né en Égypte en 1928, avec un projet clair : instaurer une société islamique mondiale basée sur la charia, quitte à employer la ruse ou la violence.
Une idéologie suprémaciste incompatible avec la démocratie
La chercheuse Florence Bergeaud-Blackler, dans son livre Le Frérisme et ses réseaux, décrit avec précision les objectifs de ce courant. Pour les fréristes, l’islam ne se limite pas à une religion, mais régit tous les aspects de la vie : justice, politique, économie, éducation, culture. Cela exclut toute cohabitation possible avec les principes laïques et démocratiques de l’Occident.
Selon leur doctrine, la démocratie est hérétique et la laïcité une imposture. Leur objectif ultime est d’établir une « civilisation de substitution » fondée sur la charia, en remplacement du mode de vie occidental.
Une stratégie d’entrisme méthodique et invisible
Les Frères musulmans ne prônent pas systématiquement la violence frontale. Leur méthode repose sur l’entrisme : infiltrer les institutions, nouer des alliances politiques, influencer les médias et les mouvements associatifs. Ils recrutent, forment et transforment des individus qui, souvent sans même en avoir conscience, deviennent les relais de leur idéologie.
Ce processus se fait par étapes :
- Démystifier les préjugés sur le mouvement.
- Renforcer la foi via des pratiques religieuses quotidiennes.
- Sensibiliser aux enjeux mondiaux (Palestine, Chine, etc.).
- Encourager l’engagement communautaire.
- Susciter le serment d’allégeance.
C’est ainsi que de nombreux jeunes musulmans radicalisés finissent par adhérer aux principes fréristes, dans un climat où la critique de l’islam est taboue.
La culpabilité occidentale : un terreau fertile pour l’islamisme
Les sociétés européennes, marquées par une culpabilité postcoloniale, offrent un terrain idéal pour le développement du frérisme. L’obsession de l’autocritique occidentale, associée à une gauche intellectuelle complaisante, empêche toute analyse rigoureuse de la progression de l’islam politique.
Résultat : sous couvert de vivre-ensemble, des dizaines d’associations islamistes bénéficient de subventions publiques. Des mosquées et centres culturels sont financés par des puissances étrangères comme l’Arabie Saoudite ou le Qatar, sans réel contrôle.
L’Europe infiltrée : une expansion programmée
La France, la Belgique, l’Allemagne ou le Royaume-Uni abritent aujourd’hui une infrastructure islamiste impressionnante. L’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF) – aujourd’hui Musulmans de France – regroupe plus de 250 associations, y compris des branches jeunesse, étudiantes, féminines et caritatives.
Le Congrès du Bourget, devenu la plus grande manifestation islamique de France, est dominé par des prédicateurs fréristes. Leur influence s’étend désormais aux sphères politiques : en 2003, Nicolas Sarkozy a lui-même intégré des représentants fréristes au Conseil français du culte musulman (CFCM).
Le rôle clé de Youssef al-Qaradawi : l’architecte de la conquête
Théoricien influent du frérisme, Youssef al-Qaradawi a posé les fondations d’une stratégie globale dans les années 80. Sa doctrine du « juste milieu » n’a rien de modéré : elle vise à phagocyter les institutions occidentales par le biais d’une présence musulmane active, structurée et conquérante.
Son plan, diffusé via l’I.S.E.S.C.O. (l’Unesco du monde musulman), prévoit :
- La création d’une communauté islamique autonome en Europe.
- Le développement d’un vote musulman capable d’orienter les élections.
- La diffusion massive des idées islamistes via internet et les réseaux sociaux.
- La redéfinition du débat public autour de l’islamophobie, pour neutraliser toute critique.
L’islamophobie : outil de censure et levier stratégique
Pour al-Qaradawi et ses disciples, l’islamophobie est une invention utile. Elle permet de :
- Excuser les violences islamistes comme des réactions à l’injustice.
- Disqualifier les opposants, accusés de racisme ou de haine religieuse.
- Réorienter les sciences sociales : on ne parle plus d’islam radical, mais de stigmatisation des musulmans.
Ainsi, l’étude de l’islamisme disparaît au profit d’une victimisation constante, souvent relayée par des sociologues engagés qui refusent de voir la dimension stratégique du frérisme.
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L’enquête menée à partir du livre de Florence Bergeaud-Blackler lève le voile sur un phénomène profondément ancré dans nos sociétés : l’infiltration de l’islamisme via les Frères musulmans. Cette stratégie ne repose pas sur les bombes mais sur les réseaux, la persuasion, et l’entrisme silencieux.
Le vrai danger n’est pas seulement dans les actes violents mais dans la banalisation progressive d’un discours hostile aux valeurs démocratiques, dans une indifférence généralisée.
Face à cela, il est impératif d’ouvrir les yeux, de défendre la laïcité, la liberté d’expression et l’égalité des sexes, sans céder au chantage moral ni à la peur des mots.