Le Mystère des Yakuza au Japon : Vérités et Révélations
Du Tabassage en Règle à la Réinsertion : Les Obstacles des Anciens Yakuza
Héritiers des Samouraïs ou Gangsters Modernes ?
Certaines personnes considèrent les yakuza comme les héritiers de la volonté des samouraïs ou comme les gardiens de la paix japonais. Cependant, ces gangsters sont souvent idéalisés, et il est temps de rétablir la vérité sur leur fonctionnement réel. Quelles sont les règles à suivre ? Ont-ils réellement un code d’honneur ? Et qu’en est-il du doigt coupé, symbole bien connu ?
Une Organisation Légale, mais Surveillée
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, être yakuza au Japon est légal. Les noms et les clans sont facilement trouvables, bien que leur fonctionnement interne reste obscur. La loi antigang du 1er mars 1992, renforcée en 2011, interdit aux citoyens de faire affaire avec des entreprises affiliées aux yakuza. Ces lois visent à rendre la vie des yakuza aussi difficile que possible.
Le Yamaguchi-gumi : Le Plus Puissant des Clans
Le Yamaguchi-gumi est le clan yakuza le plus important et le plus riche du Japon. Malgré les lois antigang, il compte aujourd’hui environ 7 400 membres. Pour rejoindre un clan yakuza, il ne suffit pas de passer un test de courage ; il faut réussir un examen écrit de 12 pages, couvrant des domaines variés comme la fraude, le droit, et même le tri sélectif.
La Cérémonie du Sakazuki
Une fois l’examen réussi, la cérémonie du Sakazuki marque l’entrée officielle dans le clan. Cette cérémonie, où le novice échange une coupe de saké avec son oyabun (chef de clan), symbolise un pacte de dévotion et de loyauté. Les nouveaux membres prêtent allégeance, considérant leur oyabun comme un père.
Une Vie de Servitude et d’Études
Les nouveaux yakuza commencent par effectuer des tâches ingrates telles que le ménage, la lessive, et la cuisine pour leurs supérieurs. Ils ne sont pas rémunérés en yen, mais en nourriture et en logement. Les banques refusent de leur ouvrir des comptes, et ils n’ont pas accès aux services financiers classiques.
Une Criminalité Évolutive
Les activités criminelles des yakuza ont évolué avec le temps. Aujourd’hui, leur principal business se déroule sur les marchés financiers. Ils doivent comprendre la conjoncture économique et minimiser les risques pour réussir. De plus, les yakuza exploitent toutes les opportunités lucratives, des bubble teas aux arnaques COVID-19.
Code d’Honneur et Hypocrisie
Bien que les yakuza aient un code d’honneur, certaines règles ne sont pas toujours respectées. Par exemple, ils ne devraient pas voler, mais beaucoup de membres pratiquent le racket. Officiellement, la drogue est interdite, mais elle reste un pilier de leur organisation.
Impact sur la Société et Lutte Antigang
Les yakuza ont longtemps été considérés comme un mal nécessaire pour éradiquer d’autres formes de délinquance. Cependant, la violence des guerres de clans, comme celle entre le Yamaguchi-gumi et l’Ittō-kai dans les années 80, a changé l’opinion publique. La loi antigang et les restrictions ont contribué à diminuer leur influence.
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Les yakuza, bien qu’encore présents, voient leur nombre et leur influence diminuer avec les nouvelles générations peu attirées par cette vie de sacrifices. Leur image romantisée de gardiens de la paix et de la tradition japonaise est souvent en contradiction avec la réalité de leurs activités criminelles et des lois strictes qui les régissent.
La Vie Derrière les Barreaux et les Défis de Réinsertion des Yakuza
Tabassages et Dénonciations
La vie en prison pour un yakuza est loin d’être une promenade de santé. Les autres détenus s’assurent de leur rappeler leur rang à travers des tabassages réguliers. Restez connectés avec l’extérieur, car même si c’est difficile, c’est toujours mieux que d’être isolé dans une prison japonaise. En prison, vous restez un yakuza. Vous voilà derrière les barreaux, attrapé la main dans le sac.
Votre business de cartes Pokémon ne s’est pas avéré aussi sûr que vous le pensiez. En effet, un chef de gang a récemment été arrêté au Japon pour le vol de 25 cartes Pokémon. Dès qu’il y a de l’argent facile à se faire, les yakuza sont toujours présents. Mais même dans une prison japonaise, où tout est strict et ordonné, certains continuent à mener des activités douteuses.
Le Code de Communication en Prison
Une pratique courante dans les prisons japonaises est l’utilisation d’onomatopées par les détenus yakuza pour communiquer. Ils utilisent le son « Z » pour avertir de l’arrivée d’un gardien, appelé « chik » dans leur jargon.
Autrefois, aller en prison était une forme de fierté pour un yakuza, signifiant se sacrifier pour le clan. Une pratique appelée « issu » consistait en une autodénonciation à la police. Les yakuza avouaient souvent des crimes qu’ils n’avaient pas commis pour protéger leurs supérieurs. En échange de ce sacrifice, ils recevaient une prime à leur sortie de prison. Mais aujourd’hui, ce sont souvent les chefs de clan qui vont en prison, les subalternes étant moins souvent sacrifiés.
Quitter le Clan : Un Acte de Bravoure
Après avoir purgé trois ans en prison, vous ressentez un profond sentiment d’échec. La vie de yakuza n’est pas faite pour vous. Mais quitter le clan ne se fait pas simplement en déposant une lettre de démission. Cela signifie briser le pacte de loyauté entre vous et votre Oyabun, une insulte et un déshonneur énormes. Pour en sortir vivant, vous avez deux options : une grosse somme d’argent, que vous n’avez probablement pas, ou un morceau de vous-même.
Le Yubitsume : Un Acte de Pardon
Le Yubitsume, ou la coupe d’un doigt, est une pratique réelle et encore très actuelle. Elle consiste à offrir une partie de son petit doigt en guise de pardon. Cette tradition trouve son origine dans le maniement du katana, où le petit doigt joue un rôle crucial pour la force de la poigne. En coupant ce doigt, on symbolise la perte de la moitié de sa force.
Selon les témoignages, si l’Oyabun exige ce sacrifice pour une faute, cela fait extrêmement mal. Mais si c’est vous-même qui décidez de l’offrir en guise de pardon, la douleur serait psychique plus que physique. Un ancien yakuza a raconté qu’il avait essayé de couper son doigt avec un couteau de cuisine, mais que cela avait été trop épais, et qu’il avait finalement dû utiliser un marteau et des ciseaux.
La Réinsertion : Un Chemin Semé d’Embûches
Après ce sacrifice, vous espérez retourner à une vie normale, mais ce n’est pas si simple. Vous avez besoin d’une prothèse pour cacher votre doigt manquant, car sinon, tout le monde saura que vous étiez un yakuza. Les artistes qui fabriquent ces prothèses les rendent très réalistes, mais cela coûte environ 2000 euros.
En plus de cela, la loi anti-gang vous empêche d’avoir un compte bancaire pendant cinq ans après avoir quitté un clan yakuza. Vous n’aurez également aucune aide gouvernementale, pas de chômage, pas d’assurance maladie, et pas de retraite. Ces mesures rendent extrêmement difficile la réinsertion des anciens yakuza dans la société.
Aujourd’hui, cette vie précaire attend ceux qui ont choisi de rejoindre un clan yakuza. Ces mesures réussissent à dissuader surtout les jeunes de faire carrière chez les gangsters. Des clans entiers s’éteignent, laissant place à une criminalité peut-être plus sauvage, mais moins structurée.
Merci d’avoir lu cet article. J’espère qu’il vous a permis de voir au-delà des clichés sur les yakuza. N’hésitez pas à aimer cet article et à vous abonner pour en savoir plus. À la prochaine !
