Les États-Unis en roue libre : Géopolitique, Canaux et Groenland, un nouvel élan pour l’empire américain ?
Trump mise sur un rapport de force géopolitique pour sécuriser des intérêts stratégiques vitaux pour les États-Unis, de Panama au Groenland.

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ToggleL’ambition géopolitique de Trump : entre provocations et stratégies
Les États-Unis, sous la présidence de Donald Trump, sont en pleine réorganisation de leur influence géopolitique. Cette nouvelle stratégie repose sur des conditions maximalistes et une diplomatie plus directe, bien loin des méthodes traditionnelles des administrations démocrates. Ce changement vise à maintenir la position dominante des États-Unis sur la scène mondiale, notamment à travers des mesures visant à sécuriser des territoires stratégiques, tels que le canal de Panama et le Groenland.
Le canal de Panama : un symbole de la domination américaine
Un rapport de force historique
Le canal de Panama, vital pour le commerce international, représente bien plus qu’une simple voie de navigation. Ce projet, qui a été fondé par les États-Unis au début du 20e siècle, est un véritable pilier pour la puissance militaire et économique américaine. Le passage par ce canal représente environ 2/3 des marchandises destinées ou provenant des États-Unis, et il reste un point stratégique pour contrôler les échanges mondiaux, notamment avec la Chine, le Japon et la Corée du Sud.
En 1977, les États-Unis ont transféré la gestion du canal au Panama, mais avec des clauses de neutralité garantissant un contrôle américain en cas de menace. Cependant, les relations entre les deux pays sont loin d’être simples. En 2022, Trump a remis en question le traité de 1977, critiquant les frais de passage et les conditions du canal, menaçant ainsi de reprendre un contrôle total. Bien que ces déclarations soient des provocations stratégiques, elles sont révélatrices de la manière dont Trump négocie, à savoir en instaurant un rapport de force, même avec des pays alliés comme le Panama.
La souveraineté du Panama en jeu
Le Panama, aujourd’hui, dépend de ce canal pour une grande part de son économie, représentant 6 % du PIB du pays. Pourtant, il est impuissant face à l’influence américaine. Trump, en bon homme d’affaires, se montre stratégique en s’attaquant aux conditions de passage pour maximiser les bénéfices des États-Unis, tout en mettant la pression sur le Panama pour obtenir des termes plus avantageux. Un coup de force indirect qui pourrait bouleverser la relation bilatérale.
Le Groenland : un enjeu stratégique pour les États-Unis
Une position géographique cruciale
Le Groenland est un autre terrain de compétition géopolitique majeur. Ce territoire autonome du Danemark, situé entre l’Amérique du Nord et l’Europe, constitue un point névralgique stratégique, en particulier pour contrôler les routes commerciales de l’Arctique. C’est là que les ressources naturelles et les métaux rares, cruciaux pour la guerre économique avec la Chine, viennent entrer en jeu.
Les terres rares, notamment celles présentes au Groenland, sont indispensables pour les technologies modernes, de la transition énergétique à la fabrication d’équipements militaires. La Chine, déjà dominante dans ce secteur, voit dans cette région une opportunité d’étendre son influence minière. Toutefois, les États-Unis ne comptent pas laisser ce terrain à leurs rivaux. En 2019 et 2020, Trump a déjà exprimé son intérêt pour l’achat du Groenland, renforçant ainsi la présence diplomatique et militaire des États-Unis dans la région.
Le jeu d’influence entre puissances
Les États-Unis, l’Union Européenne et la Chine se livrent une compétition féroce pour les ressources naturelles du Groenland, avec des investissements croissants pour en sécuriser l’accès. Mais pour le Groenland, l’enjeu est aussi politique : son indépendance vis-à-vis du Danemark, ses relations avec l’Union Européenne et l’OTAN, tout cela impacte directement son avenir. Cependant, le territoire est subventionné à hauteur de 24 % de son PIB par le Danemark, ce qui rend son indépendance financière et stratégique incertaine.
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Conclusion : une vision de l’empire américain en pleine mutation
La stratégie de Donald Trump en matière de géopolitique repose sur un principe simple : préserver et renforcer la position des États-Unis par tous les moyens. De l’annexion du Groenland à la révision des accords sur le canal de Panama, Trump met en œuvre une vision réaliste et pragmatique, où chaque territoire stratégique est un levier de négociation. Cette approche pourrait remodeler les relations internationales et redéfinir l’avenir des États-Unis dans un monde de plus en plus polarisé.
Les prochains mois et années nous diront si cette méthode, fondée sur le rapport de force et l’empire économique et militaire américain, portera ses fruits.
