Ousmane Sonko : Il est temps que la France nous laisse prendre notre destin en main
Un plaidoyer pour une Afrique souveraine face à l'ingérence politique et économique de la France.
1. Contexte des déclarations d’Ousmane Sonko
Ousmane Sonko, leader politique sénégalais et fervent défenseur de la souveraineté africaine, a récemment fait des déclarations retentissantes sur le rôle de la France en Afrique. Il dénonce une situation qu’il qualifie de néocolonialisme, où la France continuerait de peser sur les choix politiques et économiques des pays africains, notamment au Sénégal.
Ces propos interviennent dans un contexte où les nouvelles autorités sénégalaises, incarnées par Sonko et son allié Diom Faye, remettent en question des pratiques héritées de l’époque coloniale. Des annonces sur les réseaux sociaux, bien que non confirmées par des sources officielles, ont enflammé les débats. Parmi elles, la supposée obligation pour les entreprises françaises de payer leurs impôts au Trésor sénégalais dès 2024.
2. Une critique frontale du néocolonialisme
Sonko met en lumière des pratiques qu’il juge obsolètes, telles que :
- L’imposition de dirigeants africains par des décisions prises à Paris.
- Le maintien d’un système économique asymétrique, où les ressources africaines profitent davantage aux anciens colonisateurs qu’aux populations locales.
- L’ingérence politique et militaire, comme illustré par des cas récents au Mali et au Tchad.
Il appelle à s’inspirer des pays européens comme l’Allemagne, qui, selon lui, collaborent de manière plus respectueuse avec leurs partenaires internationaux.
3. Un appel à la souveraineté africaine
Ousmane Sonko insiste sur un point crucial : l’Afrique appartient aux Africains. Cette revendication s’accompagne de propositions concrètes :
- Une collaboration « gagnant-gagnant » : travailler avec tous les partenaires, y compris la France, mais dans le respect des lois locales et des intérêts africains.
- Le transfert de technologies : permettre aux pays africains de développer leurs propres industries grâce à des accords équitables.
- La fin des pratiques clientélistes et de la corruption : Sonko reconnaît que les problèmes internes des élites africaines sont aussi responsables de la situation actuelle.
4. La jeunesse africaine comme moteur du changement
Selon Sonko, la jeunesse africaine, les élites et la diaspora jouent un rôle clé dans cette lutte pour la souveraineté. Ces générations, mieux informées et plus connectées, rejettent les schémas hérités du passé. Leur mobilisation montre une volonté claire de rompre avec les modèles traditionnels de domination et d’ouvrir une nouvelle ère de partenariats équilibrés.
5. Les défis de cette transition
Malgré cet élan, plusieurs défis subsistent :
- La dépendance économique : rompre avec les pratiques néocoloniales exige des infrastructures solides et une gouvernance exemplaire.
- Les tensions géopolitiques : une rupture brutale pourrait fragiliser des relations stratégiques importantes.
- Le scepticisme international : convaincre les partenaires étrangers que cette volonté de souveraineté est bénéfique à long terme pour toutes les parties.
Conclusion : Une Afrique en quête d’émancipation
Les déclarations d’Ousmane Sonko traduisent une volonté croissante de plusieurs pays africains de prendre leur destin en main. Ce plaidoyer pour la souveraineté marque une rupture idéologique avec les pratiques du passé. Si la France et d’autres partenaires souhaitent maintenir des relations fructueuses avec l’Afrique, ils devront revoir leurs approches pour privilégier un véritable partenariat.
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L’avenir de l’Afrique semble s’orienter vers une prise de contrôle de ses propres ressources, décisions et relations. Comme le souligne Sonko, ce chemin sera semé d’embûches, mais il est nécessaire pour garantir une collaboration équitable et respectueuse entre les nations.
