Tamsir et les droits d’auteur du hit « Coup du Marteau » : Décryptage d’une polémique
Tamsir a-t-il vraiment 87 % des droits d'auteur sur "Coup du Marteau" ?
Depuis quelques jours, une rumeur enflamme la toile : Tamsir aurait accaparé 87 % des droits d’auteur de la chanson « Coup du Marteau ». Mais qu’en est-il vraiment ? Plongée dans les coulisses du business de la musique.
Une rumeur infondée qui s’est répandue comme une traînée de poudre
Les réseaux sociaux se sont enflammés autour de cette affaire, accusant Tamsir d’avoir arnaqué ses collaborateurs en s’attribuant une part disproportionnée des droits d’auteur. Pourtant, selon plusieurs sources proches du dossier, cette information est totalement fausse.
Moussa Wagué, un expert de l’industrie musicale et proche de Tamsir, affirme avoir consulté les documents officiels de répartition. Le chiffre de 87 % est techniquement impossible. Mais d’où vient alors cette fausse information ?
Comprendre le système des droits d’auteur dans la musique
Avant de s’attarder sur le cas Tamsir, il est essentiel de comprendre comment sont répartis les droits d’auteur :
- Les droits d’exécution publique (liés aux diffusions radio, concerts, etc.) sont souvent partagés à parts égales entre auteurs, compositeurs et éditeurs.
- Les droits sur l’enregistrement de l’œuvre sont attribués selon les contributions : l’éditeur perçoit généralement 50 %, tandis que les auteurs et compositeurs se partagent les 50 % restants.
Dans le cas de « Coup du Marteau », la répartition suit ces règles standards, et Tamsir n’a pas pu capter une part aussi importante que ce que certains affirment.
Qui détient réellement les droits sur « Coup du Marteau » ?
Les documents consultés indiquent la répartition suivante :
- 50 % des droits vont à une société d’édition (Sisum), qui appartient à Tamsir et ses associés.
- 25 % reviennent aux compositeurs (dont Tamsir fait partie, avec un pourcentage réparti selon son implication).
- 25 % vont aux auteurs (qui sont une dizaine, ce qui réduit leurs parts individuelles).
Ainsi, même en additionnant les parts de Tamsir en tant que compositeur et celles de sa société d’édition, il est loin d’atteindre les 87 % annoncés.
Un malentendu sur les droits des interprètes
Un autre point souvent oublié est celui des droits des interprètes. Ces derniers ne sont pas comptabilisés dans les droits d’auteur mais sont gérés par d’autres organismes comme Spedidam ou Adami en France.
Ainsi, certains artistes qui pensent être lésés peuvent encore réclamer une rémunération supplémentaire pour leur contribution à l’interprétation de la chanson.
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Conclusion : Une polémique basée sur une mauvaise compréhension
L’affaire Tamsir montre à quel point la gestion des droits d’auteur est complexe et souvent mal comprise. Les chiffres relayés sur les réseaux sociaux ne reflètent pas la réalité du business musical.
Plutôt que d’accuser sans preuve, il est essentiel de comprendre les mécanismes derrière la répartition des revenus musicaux. Les artistes doivent aussi s’informer sur leurs droits afin d’éviter de tomber dans des malentendus qui nuisent à leur carrière.